Depuis la nuit des temps, des discours, de tous genres, inondent notre vie quotidienne. À titre d¿exemple, durant la période de confinement, nous avons pu observer l¿emballement médiatique autour de la question du Covid-19. Ce sujet a envahi les discours politiques, journalistiques et scientifiques du monde entier aussi bien dans la presse, que sur les réseaux sociaux ou encore à la télévision. Si, bien souvent, la communication prétend être une simple source d¿information, elle revêt presque toujours une dimension argumentative. Comme souligne à juste titre Austin, dans son ouvrage Quand dire c¿est faire, le langage ne sert pas à décrire le monde, mais à accomplir des actes, à modifier la réalité. Lorsque nous communiquons, nous cherchons sans cesse, de manière plus ou moins consciente, à agir sur autrui pour le persuader ou le manipuler. Savoir analyser un discours, consiste d¿une part, à comprendre les mécanismes qui permettent à un interlocuteur d¿agir sur autrui et, d¿autre part, à prendre conscience que la communication verbale implique une bonne dose d¿inférence, c¿est-à-dire que l¿information qui est communiquée n¿est pas explicitée codée. Le modèle inférentiel, dans les systèmes de communication intervient notamment pour expliquer le déclenchement des significations secondaires, à savoir non littérales.